Les projets de recherche en cours de réalisations s’articulent autour de deux axes. Un premier axe sur l’ethnographie de pratiques culturelles antillaises, une deuxième sur l’expérience de la jeunesse aux Antilles françaises, axe qui comprend un volet lié au monde scolaire et une approche plus générale liée au passage à l’âge adulte aux Antilles françaises.

L’expérience de la jeunesse antillaise en milieu scolaire : socialisation et contrôle social

  • Uniformes scolaires aux Antilles françaises
  • Exclusion définitive d’un établissement scolaire
  • Punitions et sanctions aux Antilles
  • Humiliations en milieu scolaire aux Antilles françaises

Les jeunesses aux Antilles françaises

  • La décohabitation des jeunes martiniquais
  • Jeunes et passage à l’âge adulte à la Martinique
  • Un autre discours antillais

Ethnographie des pratiques culturelles aux Antilles françaises :

  • Représentations et pratiques de l’altérité aux Antilles françaises
  • Les combats de coqs à la Martinique

Expérience de la jeunesse antillaise en milieu scolaire : socialisation et contrôle social

Uniformes scolaires aux Antilles françaises

Les outre mers français sont caractérisés par l’imposition, dans le cadre scolaire, de « tenues vestimentaires réglementaires ». Cette spécificité, d’apparence consensuelle, n’a jamais fait l’objet d’études sociologiques en France.

Dans le cadre d’un enseignement de méthodologie du recueil de données, une enquête collective a été menée avec les étudiant•e•s de licence 3 de Sciences de l’éducation de l’Université des Antilles entre 2015 et 2017.

Valorisation et publications

Tondellier, M. (2024). Le Port de l’uniforme scolaire à la Martinique. Interroger l’évidence. Paris, L’Harmattan, « Logiques sociales » ; 256 p.

  • Ce livre, à ma connaissance le premier publié en France sur le port de l’uniforme scolaire, présente une synthèse de mes travaux sur la question. Il comprend une contextualisation politique de la question de l’uniforme scolaire, un premier état de l’art et plusieurs développements à partir du cas de la Martinique.
  • Compte rendus de lecture dans : La Revue française de pédagogie n°225 (2024), Agora débats/Jeunesses n°100 (2025).

Intervention dans les médias :

• Tondellier, M. (2024). « Le calendrier de l’expérimentation de l’uniforme à l’école condamne son évaluation à la superficialité« . Tribune publiée dans l’édition du dimanche 21 janvier-lundi 22 janvier du journal Le Monde.

• Tondellier, M. (2023). « L’uniforme scolaire, un vecteur d’égalité, vraiment ? ». Conférence dans le cadre de l’OVIFEM, le 20 septembre 2023. Mairie de Fort-de-France. Discutant : Bertrand Jean-Charles, CPE.

• Tondellier, M. (2022). « La « Bonne mesure » de l’expression de la féminité et de la masculinité au sein de l’institution scolaire en Martinique » (2015-2016). Amnis [En ligne](4). doi:https://doi.org/10.4000/amnis.8011

  • En accès libre. Publication de la conférence de novembre 2017. Un grand merci à Clara Palmiste pour son investissement dans le publication de ces actes !

• La « bonne mesure » de l’expression de la féminité et de la masculinité en milieu scolaire Antillais. Communication au colloque « Éducation et construction des rapports sociaux dans l’espace caribéen (XVIIe – XXe siècles) », 13-14 novembre 2017 – DPLSH, Université des Antilles, campus de Camp Jacob.

Le port de l' »uniforme » : mécanisme genré d’exclusion scolaire et politique éducative qui ne dit pas son nom. Communication dans le séminaire doctoral « Études de genre, de races, de classes » de l’Université des Antilles dirigé et animé par Mme Karine Benac-Giroux.

Le port de l’uniforme scolaire aux Antilles françaises. Politique éducative qui ne dit pas son nom. Communication aux Premières rencontres de l’Association francophone d’études caribéennes (AFDEC) « Ruptures et continuités. (Re)penser l’espace caribéen. », Science Po Bordeaux, Pessac, 18-19 octobre 2018.


Exclusion définitive d’un établissement scolaire

Objet peu étudié de la sociologie de l’éducation, la problématique de l’exclusion définitive d’un établissement scolaire a été abordée à du moments de ma carrière en adaptant des perspectives différentes. La première approche interrogeait au début des années 2000 le caractère et les enjeux institutionnels de cette pratique ; la deuxième s’est penchée, près de dix ans plus tard, sur l’expérience des élèves confrontés à cette épreuve.

Valorisation et publications


Sanctions et punitions aux Antilles françaises.

Recherche collaborative avec le concours des étudiant.e.s de L3 sciences de l’éducation et de L3 sciences de l’information et de la communication. Phase d’analyse.

Cette enquête a été initiée suite aux nombreux témoignages de violences corporelles qu’ont pu rapporter d’anciens élèves lors de leur expérience scolaire. Il s’agit là d’essayer de caractériser les représentations de l’usage légitime des différentes formes de punition dans une société confronté à une sur-représentation des faits de violence domestique (Brown, Lefaucheur, 2012 ; Hassan, Rousseau, Measham, Lashley, 2008). Les champs étudiés sont ceux scolaire et familiaux. La problématique qui tend cette recherche est la perception différenciée qui caractérise les sanctions et punitions dans les DROM et l’Hexagone dans un contexte de montée de la réprobation de ces pratiques dans l’Hexagone.

Valorisation et publications

  • Tondellier, Michel. (2019). Appréhender les violences éducatives ordinaires en Martinique. Conférence à l’occasion de la « Conférence annuelle de l’Observatoire de la Protection de l’enfance », organisée par la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), le 21 novembre 2019 à l’Institut Martiniquais du Sport (IMS) au Lamentin.

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Humiliations en milieu scolaire aux Antilles françaises

Recherche collaborative avec le concours des étudiant.e.s de M1 sciences de l’éducation et M1 sciences de l’information et de la communication. Phase recueil de données, début de l’analyse.

Dans la continuité des travaux menés par Pierre Merle (2002, 2005), cette enquête interroge les pratiques d’humiliation des élèves en milieu scolaire à la Martinique. Sont appelés à témoigner, en tant que victimes, témoins ou auteurs, tant des élèves que des enseignants.


Les jeunesses aux Antilles françaises

Devenir adulte aux Antilles française

Phase d’analyse et de valorisation.

L’entrée dans l’âge adulte aux Antilles ne se fait pas dans les mêmes conditions qu’en France hexagonale. Un certain nombre de caractéristiques des jeunes antillais éloigne cette expérience du modèle de l’Europe continentale mis en lumière par C. Van de Velde (2008). Ceci pose la question des caractéristiques propres de la jeunesse antillaise, l’une de ces « spécificités » étant l’inscription dans un espace de vie transatlantique (Condon, Pourette, 2013) favorisé par des décennies de politiques migratoires.

Ce travail a connu une première phase de valorisation à travers dans rapport d’expertise (Tondellier et al., 2018). Un article scientifique – en collaboration avec M. Jouvenceau) actuellement soumis à lecture (Tondellier, Jouvenceau, à paraître).

Valorisation et publications


Décohabitation à la Martinique

Recherche collaborative avec le concours des étudiant.e.s de L3 sciences de l’éducation. Phase recueil de données, début de l’analyse

La décohabitation de fait, en Martinique, de façon particulièrement tardive et de façon différenciée entre garçons et filles (DJSCS, 2016). Cette enquête cherche à éclairer les modalités de la décohabitation des jeunes aux Antilles françaises en mettant l’accent sur l’importance des formes de solidarités familiales et l’opportunité différenciée que représente, selon le sexe, le recours aux aides sociales.


Un autre discours antillais

Phase de recueil de données

La parole des jeunes martiniquais est généralement médiatisée, voire confisquée par des professionnels de l’information (presse, journaux télévisés), les professionnels du champ de la jeunesse ou des experts (Tondellier et al., 2018). Cette recherche entamée depuis plusieurs années a pour projet de recueillir des récits de vies et des autobiographies de jeunes martiniquais.e.s de milieux divers afin de rendre compte de la diversité et de la complexité des expériences de la socialisation à la Martinique trop souvent présentées de façon homogène par les commentateurs. Les récits croisés des jeunes antillais un autre discours que celui politique ou médiatique sur la société martiniquaise. À la manière de récits biographiques classiques (Lewis, 1963, 1969), la jeunesse agit comme révélatrice des tensions et mutations de la société martiniquaise.


Ethnographie des pratiques culturelles aux Antilles françaises

Projet MAAC (Matrimoine Afro-Americano-Caribéen)

Dans le cadre du projet MAAC réalisation d’une enquête participative avec les étudiants de L3 SED et SIC de l’Université des Antilles sur les femmes-artistes – ou artistes femmes – dans la Caraïbe. L’enquête interroge plus particulièrement les trajectoires et les réalisations de ces femmes, ainsi que leur expérience sur les « marchés de l’art ».

Portail du projet : https://matrimoine.art/

  • Tondellier, M. (2021). « Ce que la notion de “matrimoine » révèle de la production artistique à la Martinique ». Intervention à la journée d’études : « Matrimoine Afro-Américano-Caribéen (MAAC) : Enjeux, pratiques et représentations », Université des Antilles, le 25 octobre 2021.

Représentations et pratiques de l’altérité aux Antilles françaises

Recherche collaborative avec le concours des étudiant.e.s de M1 sciences de l’éducation et M1 sciences de l’information et de la communication. Début de la phase de terrain.

L’interrogation à l’origine de cette recherche découle du constat, certes marginal, de comportements racistes dans le cadre scolaire (enquête menée sur l’humiliation dans le cadre scolaire à la Martinique, M1 SED-SIC PPR1 2018-2019). Un second constat est celui de la persistance dans les discours et échanges quotidiens et souvent banalisés de références à des composantes de la société martiniquaise issues du passé migratoire des anciennes colonies devenues DOM ou à l’histoire du métissage qu’a connue la région caribéenne. Les discours unificateurs de la citoyenneté française, de l’antillanité – dont on peut se demander s’ils sont complémentaires ou en concurrence – peinent à masquer la façon dont se vivent, s’expriment ou se taisent, les différences d’origines sociales et géographiques entre individus. Au-delà des rapports sociaux de classe qui s’exprime parfois en termes de « race » (Leiris, 1955), au-delà d’une approche historique du phénomène déjà bien documentée (Bonniol, 1990 ; Sainton, 2009) ou encore d’approches monographiques (Dubost, 2000, 2007) cette enquête propose d’interroger les représentations et pratiques contemporaines de rapport à l’« autre » aux Antilles françaises.


Les combats de coqs à la Martinique

Au début des années 2010, c’est en voisin que j’ai été amené à m’intéresser à la vie d’un pitt à la Martinique. En fonction de mes disponibilités, j’ai assisté pendant plus de deux années aux séances organisées dans un pitt du Nord Caraïbe. J’ai documenté le déroulement de ces séances, décrits les différentes fonctions occupées par les amateurs de combats de coqs, décrit les croyances et pratiques du milieu des coqueleurs. L’auteur photographe Jean-Michel André m’a rapidement rejoint sur ce projet. Plusieurs productions ont déjà découlé de cette collaboration.

Valorisation et publications